jeudi 18 septembre 2014
POEME LES VENDANGES
Parfum d'Automne
Les choses qui chantent dans la tête
Alors que la mémoire est absente,
Ecoutez, c’est notre sang qui chante…
O musique lointaine et discrète !
Alors que la mémoire est absente,
Ecoutez, c’est notre sang qui chante…
O musique lointaine et discrète !
Ecoutez ! c’est notre sang qui pleure
Alors que notre âme s’est enfuie,
D’une voix jusqu’alors inouïe
Et qui va se taire tout à l’heure.
Alors que notre âme s’est enfuie,
D’une voix jusqu’alors inouïe
Et qui va se taire tout à l’heure.
Frère du sang de la vigne rose,
Frère du vin de la veine noire,
O vin, ô sang, c’est l’apothéose !
Frère du vin de la veine noire,
O vin, ô sang, c’est l’apothéose !
Chantez, pleurez ! Chassez la mémoire
Et chassez l’âme, et jusqu’aux ténèbres
Magnétisez nos pauvres vertèbres,
Et chassez l’âme, et jusqu’aux ténèbres
Magnétisez nos pauvres vertèbres,
Paul Verlaine
PETIT POEME
Couleurs et Parfums d'Automne
La pomme et l'escargotIl y avait une pomme
A la cime d'un pommier;
Un grand coup de vent d'automne
La fit tomber sur le pré !Pomme, pomme,
T'es-tu fait mal ?
J'ai le menton en marmelade
Le nez fendu
Et l'oeil poché !Elle tomba, quel dommage,
Sur un petit escargot
Qui s'en allait au village
Sa demeure sur le dosAh ! stupide créature
Gémit l'animal cornu
T'as défoncé ma toiture
Et me voici faible et nu.Dans la pomme à demi blette
L'escargot, comme un gros ver
Rongea, creusa sa chambrette
Afin d'y passer l'hiver.Ah ! mange-moi, dit la pomme,
puisque c'est là mon destin;
par testament je te nomme
héritier de mes pépins.Tu les mettras dans la terre
Vers le mois de février,
Il en sortira, j'espère,
De jolis petits pommiers.Charles VILDRAC
PETITE COMPTINE
Couleurs et Parfums d'Automne
Pomme et poirePomme et poire
Dans l'armoireFraise et noix
Dans le boisSucre et pain
Dans ma mainPlume et colle
Dans l'écoleEt le faiseur de bêtises
Bien au chaud dans ma chemise.Luc BÉRIMONT
mercredi 17 septembre 2014
L'AUTOMNE POUR LES PETITS
L'automne commence au mois de septembre, un peu après la rentrée des classes. Si tu observes les arbres, tu verras que leurs feuilles changent de couleur.
En automne, on peut cueillir ou ramasser des noisettes, des pommes et des châtaignes. C'est aussi la saison duraisin et des noix.
Les citrouilles que l'on voit lors de la fête d'Halloween, sont de gros fruits que l'on récolte en automne.
CONTE D'AUTOMNE
Fillette et le langage de la forêt
Il était une fois, à la lisière des bois, une petite cabane de bois. Fillette l’habitait, et s’occupait tout à côté d’un petit potager. Tout l’été, Fillette se régalait des légumes de son jardin. Mais lorsque le froid arrivait, les récoltes se raréfiaient…
Ainsi, un jour d’automne où elle n’avait plus rien à manger, elle alla visiter son potager pour voir ce qu’il y restait. Malheureusement, on n’y voyait plus rien, plus rien qu’un chou-rave… Mais elle avait tant pris soin de lui pendant les dernières semaines, qu’il était vraiment beau, et gros, et paraissait croquant et juteux à souhait ! Alors Fillette décida de le vendre au marché. Elle mit le chou-rave dans son panier, et se dirigea d’un pas décidé vers la ville la plus proche. Elle n’avait pas avancé plus de dix minutes lorsqu’elle rencontra, sur le bord du chemin, une petite vieille toute ridée, assise sur une grosse pierre, et qui se lamentait…
« Que vous arrive-t-il, bonne vieille, demanda Fillette ?
- Oh, ma petite, répondit la petite vieille toute ridée, si tu savais comme je suis fatiguée, comme j’ai froid, comme j’ai faim ! Je crois que je vais me laisser mourir au bord du chemin… »
Fillette ne pouvait pas faire grand-chose pour la petite vieille, qui paraissait si pauvrette et fragile… Alors elle détacha son bon châle de laine, qu’elle posa sur les épaules de la petite vieille, afin qu’elle ait moins froid. Et puis, elle regarda son chou-rave, dans son panier, et pensa une dernière fois à tout ce qu’elle aurait pu acheter en le vendant au marché… Et avec un dernier soupir, elle le prit et le déposa dans les mains de la petite vieille.
« Voici, ma bonne vieille, au moins vous pourrez manger ce chou-rave ce soir, il vous ragaillardira, et fera s’envoler toutes vos mauvaises pensées ! Allez vite le déguster !
- Chère petite, quelle générosité ! Pour te remercier de ce si doux cadeau, je voudrais moi aussi te donner quelque chose…
- Quelque chose ? Mais vous ne possédez rien, bonne vieille, répondit Fillette étonnée !
- Oh, je n’ai peut-être l’air de rien, mais je peux tout de même te faire un grand cadeau : à partir d’aujourd’hui, tu entendras le langage de la forêt. A partir d’aujourd’hui, tu comprendras le langage des arbres… »
Et avant que Fillette ait eu le temps d’ouvrir la bouche, la bonne vieille s’était évaporée ! Peut-être était-ce un esprit de la forêt ? Mais ce n’était pas cela qui allait remplir son panier ! Alors Fillette reprit le chemin de sa petite cabane de bois, son panier vide, ne sachant trop ce qu’elle allait bien pouvoir manger…
Mais à peine s’était-elle avancée de quelques pas, qu’elle entendit comme un murmure… « Mmmmmmmh »… Elle s’arrêta, posa son panier à terre et tendit l’oreille : « Grrrmlllblmmmrrbllll »… C’était plutôt un grommellement, en fait ! Fillette s’approcha de l’arbre d’où semblait s’échapper le bruit, colla son oreille au tronc, et entendit :
« Une pierre à mes pieds
Qui m’empêche de respirer…
Une pierre à mes pieds
Qui m’empêche de respirer… »
Qui m’empêche de respirer…
Une pierre à mes pieds
Qui m’empêche de respirer… »
Fillette n’en revenait pas : elle avait compris ce que venait de dire cet arbre grognon ! Et effectivement, il y avait de quoi être de mauvaise humeur : une grosse pierre venait écraser sa plus belle racine ! Alors Fillette rassembla toutes ses forces pour pousser cet énorme caillou un peu plus loin…
Elle entendit l’arbre tout entier se mettre à respirer amplement, et lui souffler « Meeeeerciiii Fiiiiillette », tandis que ses branches s’agitaient doucement, pour faire tomber des pommes rouges dans son panier.
« Mon panier n’est plus vide à présent », s’écria Fillette tout excitée ! Et elle reprit sa route vers la cabane de bois, le cœur moins lourd. A peine avait-elle fait une dizaine de pas qu’elle entendit de nouveau comme un murmure… « Mmmmmmmh »… Elle s’arrêta, posa son panier à terre et tendit l’oreille : « Grrrmlllblmmmrrbllll »… C’était plutôt un grommellement, en fait ! Fillette s’approcha de l’arbre d’où semblait s’échapper le bruit, colla son oreille au tronc, et entendit :
« Mon tronc troué
Laisse ma sève s’écouler…
Mon tronc troué
Laisse ma sève s’écouler… »
Laisse ma sève s’écouler…
Mon tronc troué
Laisse ma sève s’écouler… »
Fillette n’en revenait pas : elle avait compris ce que venait de dire cet arbre grognon ! Et effectivement, il y avait de quoi être de mauvaise humeur : un trou sur son tronc laissait couler la sève de l’arbre ! Alors Fillette ramassa un peu de boue, la mélangea à quelques herbes séchées, et l’appliqua sur le trou, pour le boucher et empêcher la sève de couler…
Elle entendit l’arbre tout entier se mettre à respirer amplement, et lui souffler « Meeeeerciiii Fiiiiillette », tandis que ses branches s’agitaient doucement, pour faire tomber des poires jaunes dans son panier.
« Mon panier est à moitié rempli maintenant », s’écria Fillette tout excitée ! Et elle reprit sa route vers la cabane de bois, le cœur presque léger. A peine s’était-elle avancée sur le chemin qu’elle entendit de nouveau comme un murmure… « Mmmmmmmh »… Elle s’arrêta, posa son panier à terre et tendit l’oreille : « Grrrmlllblmmmrrbllll »… C’était plutôt un grommellement, en fait ! Fillette s’approcha de l’arbre d’où semblait s’échapper le bruit, colla son oreille au tronc, et entendit :
« La lumière cachée
Je ne peux respirer…
La lumière cachée
Je ne peux respirer… »
Je ne peux respirer…
La lumière cachée
Je ne peux respirer… »
Fillette n’en revenait pas : elle avait compris ce que venait de dire cet arbre grognon ! Et effectivement, il y avait de quoi être de mauvaise humeur : un enchevêtrement de branches mortes et de feuillages secs s’était accumulé au-dessus de lui, et la lumière ne pouvait plus venir jusqu’à lui ! Alors Fillette s’appliqua à faire, un peu plus loin, un tas avec tous les branchages et les feuilles morts… Et le soleil put à nouveau inonder l’arbre de sa lumière !
Elle entendit l’arbre tout entier se mettre à respirer amplement, et lui souffler « Meeeeerciiii Fiiiiillette », tandis que ses branches s’agitaient doucement, pour faire tomber des prunes bleues dans son panier.
« Mon panier est presque plein à présent », s’écria Fillette tout excitée ! Et elle reprit sa route vers la cabane de bois, le cœur moins lourd. A peine avait-elle tourné au coin du chemin qu’elle entendit de nouveau comme un murmure… « Mmmmmmmh »… Elle s’arrêta, posa son panier à terre et tendit l’oreille : « Grrrmlllblmmmrrbllll »… C’était plutôt un grommellement, en fait ! Fillette s’approcha de l’arbre d’où semblait s’échapper le bruit, colla son oreille au tronc, et entendit :
« L’eau s’est arrêtée,
Ma gorge est desséchée…
L’eau s’est arrêtée,
Ma gorge est desséchée… »
Ma gorge est desséchée…
L’eau s’est arrêtée,
Ma gorge est desséchée… »
Fillette n’en revenait pas : elle avait compris ce que venait de dire cet arbre grognon ! Et effectivement, il y avait de quoi être de mauvaise humeur : le petit ruisseau qui venait baigner ses racines avait été détourné par un éboulis de cailloux ! Alors Fillette s’appliqua à déplacer un à un tous les cailloux qui empêchaient l’eau de couler en direction de l’arbre… Et bientôt, le petit ruisseau chantait de nouveau gaiement, en baignant les racines de l’arbre assoiffé.
Elle entendit l’arbre tout entier se mettre à respirer amplement, et lui souffler « Meeeeerciiii Fiiiiillette », tandis que ses branches s’agitaient doucement, pour faire tomber des noix brunes dans son panier.
« Mon panier est débordant maintenant, s’écria Fillette tout excitée ! Décidément, que la nature est généreuse quand on sait l’écouter ! Que la nature est généreuse quand on prend le temps de s’en occuper… »
Et Fillette reprit sa route vers la cabane de bois, le cœur léger et joyeux, persuadée qu’à présent, elle ne manquerait jamais de rien, simplement parce qu’elle s’appliquerait à écouter les murmures de la forêt...
POEME FEUILLES D'AUTOMNE
Georges Hamel
FEUILLES D'AUTOMNE
Devant ma porte les feuilles tombent
Quel décor vraiment gracieux
La douceur des couleurs d'automne
Fait vibrer mon coeur et mes yeux
Avec cette saison je rêve
J'ai un peu de mélancolie
Les beaux dimanches d'été s'achèvent
L'automne toujours change ma vie
Dernière randonnée dans la plaine
Avant la venue des grands froids
Déjà l'autre saison s'amène
Le rideau se ferme une autre fois
Devant ma porte les feuilles tombent
Quel décor vraiment gracieux
La douceur des couleurs d'automne
Fait vibrer mon coeur et mes yeux
Dans la nature le ruisseau chante
Mais il se voit bien délaissé
La fleur frileuse maintenant tremble
L'oiseau s'en va se réchauffer
Devant ma porte les feuilles tombent
Quel décor vraiment gracieux
La douceur des couleurs d'automne
Fait vibrer mon coeur et mes yeux
La douceur des couleurs d'automne
Fait vibrer mon coeur et mes yeux
FEUILLES D'AUTOMNE
Devant ma porte les feuilles tombent
Quel décor vraiment gracieux
La douceur des couleurs d'automne
Fait vibrer mon coeur et mes yeux
Avec cette saison je rêve
J'ai un peu de mélancolie
Les beaux dimanches d'été s'achèvent
L'automne toujours change ma vie
Dernière randonnée dans la plaine
Avant la venue des grands froids
Déjà l'autre saison s'amène
Le rideau se ferme une autre fois
Devant ma porte les feuilles tombent
Quel décor vraiment gracieux
La douceur des couleurs d'automne
Fait vibrer mon coeur et mes yeux
Dans la nature le ruisseau chante
Mais il se voit bien délaissé
La fleur frileuse maintenant tremble
L'oiseau s'en va se réchauffer
Devant ma porte les feuilles tombent
Quel décor vraiment gracieux
La douceur des couleurs d'automne
Fait vibrer mon coeur et mes yeux
La douceur des couleurs d'automne
Fait vibrer mon coeur et mes yeux
CITATIONS D'AUTOMNE
Des citations et l'automne...
|
L'automne est un andante mélancolique et gracieux qui prépare admirablement
le solennel adagio de l'hiver.
George Sand
|
L'automne, c'est cousu de moments de grâce, qui ne durent pas.
Janine Boissard
|
Triste est l'automne pour celui qui ne sait l'égayer.
Céline Blondeau
|
Les nouvelles sont comme les feuilles d'automne. Le vent qui les porte les malmène.
Christian Bobin
|
Les feuilles sèches préparent la tisane de l'automne.
Ramon Gomez de la Serna
|
L'automne est une demeure d'or et de pluie.
Jacques Chessex
|
L'automne est une saison sage et de bon conseil.
Félix-Antoine Savard
|
Ce qu'il y a parfois de beau avec l'automne,
c'est lorsque le matin se lève après une semaine de pluie, de vent et brouillard et que tout l'espace, brutalement, semble se gorger de soleil.
Victor-Lévy Beaulieu
|
A l'automne des saisons, ce sont les feuilles qui meurent.
A l'automne de la vie, ce sont nos souvenirs.
Flor des Dunes
|
L'automne est le printemps de l'hiver.
Henri de Toulouse-Lautrec
|
Inscription à :
Articles (Atom)